L’occasion pour les chercheurs d’échanger avec les industriels sur les dernières avancées des TIC et sur leurs applications en matière de santé publique, principalement en matière de traitement des données issues de capteurs.
Pendant ce colloque, trois enseignants‐chercheurs des Mines d’Alès présenteront leurs travaux.
Parmi eux, Gérard DRAY, du LGI2P, qui travaille sur une nouvelle interface cerveaumachine en collaboration avec les Universités de Montpellier dans le cadre du Laboratoire d’Excellence Solutions Numériques, Matérielles et Modélisation pour l'Environnement et le Vivant (LABEX NUMEV).
Commander aux machines par la pensée
Les recherches réalisées par cette équipe permettent, via des capteurs non invasifs positionnés sur le scalp, d’identifier la zone du cerveau qui est sollicitée suite à des activités cérébrales motrices et/ou intellectuelles.
Les informations sont informatisées puis hiérarchisées : le praticien accède ainsi immédiatement aux données et il peut donc prendre des décisions plus rapidement.
Exemple : un individu accidenté fait des séances de rééducation pour retrouver l’usage d’un de ses membres. Les capteurs mesurent l’effort mental qu’il fournit à chaque séance. Et après chaque séance, le praticien mesure les progrès dans l’usage du membre. En croisant les données (effort fourni et résultat obtenu), le praticien voit si le résultat obtenu est corrélé à l’effort, et il peut donc prescrire les activités de rééducation les plus efficaces.
Par ailleurs, actuellement, pour analyser l’activité du cerveau, on utilise l’IRM fonctionnel, un équipement lourd, peu disponible et onéreux.
Les chercheurs des Mines d’Alès travaillent à la mise au point d’un système plus léger et non intrusif, conçu à partir de capteurs optiques. Le patient pourrait utiliser ce système à son domicile, seul et quotidiennement. Les chercheurs souhaitent à terme coupler l’interface cerveau‐machine avec des robots, par exemple pour créer des prothèses robotisées commandées par le cerveau.
Répondre aux besoins des acteurs du secteur de la santé
Au LG2IP, la Recherche est translationnelle (lien direct entre recherche fondamentale et clinique).
Les TIC permettent d’appliquer les découvertes issues de la recherche fondamentale dans des délais très courts.
Aux Mines d’Alès, la Recherche est au service du développement économique : les chercheurs apportent leur soutien aux entreprises existantes et aux porteurs de projets innovants, dont ceux hébergés chez INNOV’UP, l’incubateur de l’école.
Ce soutien a été déterminant pour BODYSENS, une start’up qui conçoit des capteurs communicants pour surveiller les constantes physiologiques à distance.
Les applications concernent certains professionnels (pompiers, alpinistes, etc.), les personnes isolées et les malades non‐hospitalisés.