Des cas constatés d'empoisonnements
Inventé en Chine, le principe de la cigarette électronique est un atomiseur rempli d’une cartouche contenant un liquide aromatique et parfois de la nicotine. Lorsque la personne aspire ce dispositif, elle vaporise le liquide ce qui créé une fumée dont le contenu dépend de celui du liquide. Cette substance qui donne le goût et l’effet voulu de la cigarette empoisonne les consommateurs, non par l’inhalation, mais par la partie non inhalée mais absorbée par la peau. Les cas d’empoisonnement ont augmenté de 300% de 2012 à 2013, soit 1351 cas l’an passé aux Etats-Unis et 651 cas ont été recensés depuis le début de l’année 2014. Selon le New York Times, une seule cuillère de liquide nicotinique peut être mortelle pour un enfant et moins d’une cuillère à soupe à haute concentration peut l'être pour un adulte. En effet ce liquide contient des neurotoxines (molécules toxiques pour le système nerveux) qui peuvent provoquer des nausées, des lésions et entraîner la mort. Certains, relativisent ces cas d’empoisonnement en affirmant que ces incidents sont dus à des produits de mauvaise qualité ou d’une mauvaise manipulation. En France, les cas d’empoisonnement ne seraient pas possibles car il existe un bouchon de sécurité. De plus, ces accidents seraient « domestiques » et non de la faute des fabricants.
"Si vapoter remplace la fumée de cigarette, cela ne baissera pas significativement le risque pour la santé." |
Le vapotage représente-t-il un risque pour la santé ?
Qu’en est-il du risque lié directement au vapotage ? Il n’y a pas encore eu assez d’études à ce sujet pour répondre catégoriquement à la question. Les doutes se posent surtout pour les arômes alimentaires présents dans l’e-liquide qui sont faits pour être ingérés et non inhalés. Ne rien inhaler reste bien évidemment la meilleure option, mais grâce à celle-ci les décès liés au tabac vont diminuer de manière significative. Si vapoter remplace la fumée de cigarette, cela ne baissera pas significativement le risque pour la santé. En effet, le risque lié à la cigarette et le nombre d’année qu’une personne va fumer. De ce fait, il ne faut pas uniquement changer sa façon de fumer, mais également réduire considérablement sa dose de nicotine, jusqu’à n’en plus avoir besoin du tout.
Des effets cancérogènes possibles
Concernant les effets cancérogènes possibles, les études sont contradictoires et montrent des résultats différents. « 60 millions de consommateurs » a récemment publié un article prouvant qu’il y a des substances cancérogènes dans la cigarette électronique, quand le rapport de l’Office Français de prévention du Tabagisme montre qu’il n’y a pas de risque de cancer pour les utilisateurs. Que pensez de ces constats et qu’en conclure ? Des substances seraient potentiellement cancérogènes selon l’étude de « 60 millions de consommateurs ». Par exemple, les teneurs de formaldéhyde, de groupe 1 pour le risque de cancer, flirtent avec ceux de la cigarette conventionnelle. Dans le rapport de l’OFT, des chiffres montrent cependant que les teneurs en formaldéhyde sont cinq fois plus faibles dans les cigarettes électroniques. De plus, l’acétaldéhyde est classé cancérogène possible mais sa teneur est nettement inférieure que dans les cigarettes classiques.
Les risques de l’e-cigarette sont présents, mais toutes les substances toxiques contenues dans la cigarette électronique sont en quantité réduite, ce qui diminue le risque de maladie chez les utilisateurs. Pour connaître réellement les risques liés à ce phénomène, il faudra effectuer des études qualitatives et quantitatives qui montrent la composition de la fumée produite. Nous observons depuis quelques mois une baisse des ventes de cigarette, en partie grâce à cette nouvelle tendance.