3,2 millions de travailleurs concernés
Le constat de Technologia, cabinet spécialisé dans l’évaluation de la prévention des risques liés à l’activité professionnelle, est sans appel : 3,2 millions de travailleurs français sont exposé au burn-out ou y ont déjà été sujets, soit 12% de la population active française, ce qui est énorme.
Les risques sont plus élevés notamment chez les agriculteurs, qui représentent 24% de ces français, les commerçants et chefs d’entreprise (20%) et les cadres, qui eux constituent 20% de ces salariés exposés à l’épuisement professionnel. En cause, l’augmentation de la productivité des gens dans un contexte de crise qui laisse moins de place à de nouvelles embauches. Puisqu’il y a moins d’embauche, on en demande plus au salarié. Sans oublier les méfaits du stress, dû aussi à la peur du chômage.
"Puisqu’il y a moins d’embauche, on en demande plus au salarié. Sans oublier les méfaits du stress, dû aussi à la peur du chômage." |
L’appel des médecins du travail
Face à ces données inquiétantes, des médecins du travail ont décidé d’agir et de lancer un appel au gouvernement. C’est le cas des médecins du travail en Tourraine, qui viennent de lancer une pétition, qui a recueilli pour l’instant 336 signatures, et en attend encore.
Ces médecins du travail réclament la reconnaissance du burn-out comme maladie professionnelle par la Sécurité Sociale, afin d’en faciliter la prise en charge. De plus, cela permettrait d’améliorer la prévention dans les entreprises, afin d’améliorer le bien-être des salariés sur leur lieu de travail. Le burn-out est, en effet, un long parcours pour le salarié, chez qui la fatigue s’installe insidieusement. C’est pourquoi la prévention est importante : le soutien social est un bon tampon contre le stress, et il pourra aider l’employé à mettre en place les solutions dont il a besoin pour sortir de cette mauvaise phase.
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