Toute salariée qui tombe enceinte, quelle que soit son ancienneté et son poste dans l’entreprise, peut bénéficier du congé maternité. Le congé de maternité vous permet de vous reposer avant et après votre accouchement. Plusieurs conditions composent le congé maternité. Par exemple, sa durée varie selon le nombre d’enfants que vous attendez et celui d’enfants que vous avez déjà eus auparavant.
En quoi consiste le congé maternité ?
Attendre un enfant, c’est une vraie source du bonheur. Mais en tant que salariée, plusieurs démarches sont à effectuer pour pouvoir bénéficier du congé maternité. Sur ce sujet, Direct Emploi vous en dit plus.
Les différents points du congé maternité
a. Qu’est-ce que le congé maternité ?
Depuis 1909, le congé maternité est inscrit dans la loi française et constitue un droit des femmes salariées. Toute salariée enceinte peut y avoir recours mais ce n’est pas une obligation. Dans le cas où vous y avez recours, sachez que votre contrat de travail sera tout simplement suspendu et qu’à votre retour, votre poste sera comme vous l’avez laissé. Il existe deux types de congé maternité :
• Le congé prénatal : il vous permet de prendre une période de repos avant votre accouchement.
• Le congé postnatal : après votre accouchement, vous aurez également la possibilité de prendre une période de repos.
b. Qui et comment peut-on en bénéficier ?
La première condition pour bénéficier du congé maternité est d’être immatriculée à la Sécurité Sociale depuis au moins 10 mois. Si vous êtes au chômage, sachez que vous ne serez juste plus sur la liste des demandeurs d’emploi durant la période de votre congé maternité.
Pour bénéficier du congé maternité, il est impératif de déclarer votre grossesse à votre caisse d’assurance maladie avant la fin de votre quatorzième semaine de grossesse. Il est également évident qu’en tant que salariée enceinte, il vous faut prévenir votre employeur avant de prendre votre congé maternité.
c. La durée du congé de maternité
Cette dernière dépend principalement du nombre d’enfants que vous avez déjà à la maison ou de celui d’enfants bien au chaud dans votre ventre :
• Si vous attendez votre premier ou second enfant, votre congé maternité sera de 16 semaines : 6 semaines pour le congé prénatal et 10 semaines pour le congé postnatal.
• S’il s’agit de votre troisième enfant ou plus, votre congé maternité sera prolongé à 26 semaines : 8 semaines avant l’accouchement et 18 semaines après l’accouchement.
• Si vous attendez des jumeaux, votre congé maternité se verra de 34 semaines : 12 semaines pour le congé prénatal et 22 pour le congé postnatal.
• Enfin, si vous êtes sur le point d’accoucher de triplés ou plus, vous profiterez de 46 semaines de congé maternité : 24 avant l’accouchement et 22 après l’accouchement.
Pour information, vous êtes dans la possibilité de modifier les durées respectives des congés prénatal et postnatal. ATTENTION ! Votre demande doit être faîte au plus tard un jour avant le début prévu à l’origine de votre congé maternité.
Toucher de l’argent pendant mon congé maternité avec les indemnités journalières
Sachez qu’il vous est possible de toucher des indemnités journalières pendant votre congé maternité, versées par la CPAM (caisse primaire d’assurance maladie). Pour tout connaître du calcul, du montant et du versement des indemnités journalières, n’hésitez pas à consulter cet article !
a. Comment en bénéficier ?
Plusieurs conditions entrent en œuvre pour pouvoir bénéficier de ces indemnités journalières :
• Etre immatriculée en tant qu’assurée sociale depuis une période minimale de dix mois.
• Effectuer au moins 150 heures de travail salarié ou assimilé au cours des 3 mois civils ou des 90 jours précédant l’arrêt de travail, à la date du début de votre grossesse ou de votre congé prénatal. Ou bien, vous devez avoir cotisé un salaire au moins égal à 1 015 fois la valeur du SMIC horaire au cours des six mois civils précédant la date du début de votre grossesse ou de votre congé prénatal.
• Enfin, en cas d’activité saisonnière ou discontinue, avoir travaillé au moins 600 heures au cours de l’année précédant la date du début de votre grossesse ou de votre congé prénatal. Ou alors, avoir cotisé sur un salaire au moins égal à 2 030 fois le montant du SMIC horaire au cours des six mois civils précédant la date du début de votre grossesse ou de votre congé prénatal.
b. Cas particuliers
Si vous occupez un travail à risque ou nocturne, votre employeur doit vous proposer un reclassement. Cas échéant, il a le droit de suspendre votre contrat de travail jusqu’au début de votre congé prénatal. Dans ce cas de figure, vous pourrez percevoir une allocation journalière de maternité versée par l’Assurance Maladie à condition de remplir les conditions requises.
Est-il possible de travailler pendant son congé maternité ?
Selon une étude de mars 2016, la moitié des femmes cadres continuent leur activité professionnelle pendant leur congé maternité. La raison ? Leur poste les rend indispensables au bon fonctionnement de l’entreprise. Ainsi, elles restent connectées via leurs téléphones portables et leurs ordinateurs pour pouvoir entretenir un contact avec leurs collaborateurs et leurs clients.
Selon une étude réalisée en 2010 par l’Insee, plus les femmes sont diplômées, moins elles interrompent leur activité après l’accouchement. De ce fait, 29% des femmes titulaires d’un diplôme supérieur à bac +2 cessent de travailler contre 47% des femmes détentrices d’un CAP ou BEP.
47% des femmes interrogées dans le cadre de l’enquête considèrent que devenir maman est ce qui bouleverse le plus leur carrière contre 25% des hommes. Pourquoi ? Tout simplement parce que les femmes cadres ont ce qu’on appelle des « doubles-journées » : elles doivent gérer leurs responsabilités professionnelles et le temps qu’elles consacrent à leurs enfants à l’issue de leur journée de travail.
En tant que cadre, il n’est pas étonnant que si vous tombez enceinte, vous soyez réticente à en informer votre direction. En effet, les managers et les employeurs ne voient pas d’un très bon œil les femmes cadres désirant partir en congé maternité.
Si vous êtes salariée et que vous tombez enceinte, vous avez la possibilité de profiter d’un congé maternité. Ce dernier ne dépend pas de votre ancienneté ou de votre situation professionnelle mais bien du nombre d’enfants que vous avez déjà ou que vous attendez. Sachez que tout au long de votre congé maternité, vous pouvez toucher des indemnités journalières soumises à conditions.